Histoire résumée | Malgré l'hostilité des détracteurs de la formule, basée davantage sur des préjugés que sur des faits réels, on comptait en 1966 une centaine de planeurs AV-36 et AV-361. Ce dernier modèle était un perfectionnement de l'AV-36, dont le prototype vola en 1960. Cette version se caractérisait par une envergure plus importante (12,78 m) et des saumons d'aile plus aérodynamiques (de type Hoerner), des surfaces verticales retouchées et des aérofreins type Schempp-Hirth perforés à l'intrados et à l'extrados. Le fuselage était rendu ovale et plus habitable, et une verrière moulée permettait une vue panoramique. Un crochet de nez venait remplacer les deux ancrages situés sous les ailes. Enfin, le rapport de commandes avait été modifié avec en particulier plus de différentiel d'aileron, permettant une meilleure homogénéité et une réduction du lacet inverse. Il en résulta une augmentation de la finesse maximale de plus de 2 points, et une diminution du taux de chute de 6 cm/s. De nombreuses AV-36 furent équipées des améliorations prévues pour le modèle AV-361, notamment en Allemagne. Certains constructeurs amateurs allemands allèrent encore plus loin en motorisant l'AV-36 par adjonction d'un moteur 2-temps et d'une hélice repliable en arrière du court fuselage, entre les deux gouvernails.
Un dernier perfectionnement portait sur l'utilisation d'un profil laminaire Wortmann FX 66-H 159 à la place du Fauvel F4 d'origine. La finesse passait alors à 30 à 85 km/h.
De nos jours seules quelques ailes volantes AV-36 et AV-361 subsistent en France. A noter que l'une d'entre elles a été transformée en motoplaneur ULM par adjonction d'un moteur Koenig 2-temps de 24 ch (à l'instar des réalisations allemandes et du modèle AV-45) et d'un train tricycle. Au Canada, la société Falconar Aviation diffuse toujours les plans de l'AV-361 (en version anglaise) ainsi que certains éléments en kit, pour les constructeurs amateurs, tandis qu'en France le décès de Charles Fauvel en 1979 a mis fin à toute commercialisation.
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